Tribune libre des élus de gauche de la liste Joinville en mouvement, parue dans « Joinville-le-Pont magazine » (DATE).
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Dans toutes les périodes difficiles sur le plan économique, les citoyens ont su inventer des formes nouvelles pour créer de l’activité, promouvoir l’emploi et défendre leur pouvoir d’achat.
À la fin dix-neuvième siècle, quand Joinville était un bourg mi-industriel, mi-agricole, un élu socialiste, Henry Vaudémont, avait mis sur pied une coopérative baptisée La Populaire. Elle offrait la possibilité de s’alimenter à bon compte, et soutenait le travail des producteurs agricoles, participant à un réseau de Marmites assurant une nourriture correcte à des personnes à faibles ressources.
Au cours du vingtième siècle, les associations et entreprises d’insertion ont pris le relais. Joinville compte notamment un établissement d’aide par le travail, les Ateliers de Polangis, qui permet à des personnes handicapées de gagner leur vie en produisant. Grâce au soutien de la région et du département, tous deux dirigés par des élus de gauche, plusieurs associations ou collectivités ont pu bénéficier d’aides à l’embauche, notamment sous la forme d’emplois tremplin. C’était le cas, par exemple, de l’Athletic club de Joinville.
Or, ces postes de travail, destinés à des jeunes ou à des personnes en difficulté ne sont pas seulement un moyen de résoudre un problème social : c’est aussi une façon de soutenir, la création culturelle, voire l’épanouissement sportif.
L’économie solidaire a également un volet particulièrement fécond : l’appui à la création d’entreprises et à l’innovation avec notamment le microcrédit et l’appui aux entrepreneurs.
Bref, il est temps que Joinville prenne toute sa place dans ce mouvement. La commune peut soutenir les efforts d’insertion par l’activité économique des personnes en difficulté en instaurant des clauses sociales dans ses achats, comme le permet le code des marchés publics. Elle peut également rejoindre le Réseau des territoires pour l’économie solidaire qui regroupe déjà dans le Val de Marne six communes et le département.
Ce serait une bonne action en faveur de l’emploi, et surtout ce serait une façon de s’engager dans une voie prometteuse. L’avenir économique au vingt-et-unième siècle, ce n’est pas le capitalisme sauvage, c’est l’économie solidaire et les entreprises responsables.
Les Ateliers de Polangis