J’ai reçu le 1er février une lettre de Pierre Aubry l’ancien député-maire de Joinville-le-Pont (Ump), intitulée Lettre aux Joinvillais.
En la lisant, même si je connais l’histoire, je n’ai pu m’interdire un moment d’émotion. Moi qui ai, pendant vingt-six ans, combattu la politique de l’ancien élu, parfois très durement, je n’ai jamais cessé d’éprouver envers lui un respect certain. Et voilà qu’il met sur la place publique ce qu’il endure d’un de ceux qui l’ont accompagné il y a si peu de temps encore.
L’ancien sélectionné olympique d’aviron n’a rien perdu de son style. S’il assure qu’il aspire « à 79 ans, à une retraite paisible sur les bords de Marne », il a manifestement gardé son goût du combat polémique.
L’objet de la querelle est une affaire que je résume. En 2007, l’Office de tourisme organise une visite des châteaux de la Loire ; sa responsable croit bien faire en préparant une visite dans une propriété viticole que Pierre Aubry possède dans la région. En 2008, Olivier Dosne croit tenir là une preuve d’un comportement illégal ; il dépose plainte, et la mécanique judiciaire s’engage : visite des gendarmes, procès…
Pierre Aubry indique que « le tribunal correctionnel de Créteil [l]'a relaxé de toute accusation en décembre dernier [2010]. »
Mais ce petit voyage devant la justice ne lui a pas beaucoup plu. Il a « été particulièrement scandalisé de constater que ces accusations lourdes et mensongères venaient de [s]on successeur » à la mairie, Olivier Dosne (Ump).
Élargissant son propos, il reproche au nouveau député de « faire table rase des réalisations antérieures », citant le service emploi Agora, le service prévention santé, la structure d'accueil des SDF et le comité de lecture de la bibliothèque.
S’il sort donc de son silence public, le maire honoraire n’y va pas par quatre chemins. Il dénonce « la haine, l'affabulation, les règlements de comptes, les menaces et intimidations » dont il se dit victime. Il en est même à s’interroger « sur la moralité et les ignobles pratiques de ceux qui sont à la tète de notre commune. »
Prenant un accent paulinien, il conclut : « Ne vous résignez pas ! »
Ø Télécharger la Lettre aux Joinvillais de Pierre Aubry