Comme pour toutes les figures historiques, la disparition de Roland Nungesser suscite une émotion légitime. Disparu le 30 mars 2011, à l’âge de 85 ans, Nungesser est un produit des Bords de Marne. Né à Nogent en 1925, élève au lycée Marcelin Berthelot de Saint-Maur puis à Sciences-po, il devient député du Val de Marne en 1958 dans la formation gaulliste. Il sera, à la faveur d’un redécoupage, élu en 1988 dans la 7ème circonscription du Val de Marne, qui couvre alors Joinville-le-Pont et le restera jusqu’en 1997, cédant la place à son ancien suppléant, Pierre Aubry.
Un an plus tard, en 1959, il devient maire de Nogent sur Marne et le reste jusqu’en 1996 – son unique défaite électorale, face à Estelle Debaecker (Udf).
Nungesser fut aussi un des fondateurs du département du Val de Marne ; en 1970, il succède à Gaston Viens (Pcf) qui tient, depuis trois ans, les rênes de la nouvelle assemblée de Créteil et devient président du conseil général. Il le reste jusqu’en 1976. Cette période est la seule où la droite détint la majorité dans le département.
Il fut plusieurs fois ministre de 1966 à 1968 (logement, économie, jeunesse et sports), dans les gouvernements conduits par Georges Pompidou sous la présidence du général de Gaulle, en compagnie de Jacques Chirac notamment.
À Nogent, Nungesser a laissé sa trace dans le paysage : constructeur, il a l’idée de récupérer des restes du Paris qui change, et implante notamment le pavillon Baltard, nouvel emblème de la cité. Il y résidait toujours, et avait été voté lors des élections cantonales de mars 2011.