J’aurai l’occasion de revenir sur le parcours politique de l’ancien maire de Joinville, conseiller général du Val-de-Marne et député, Pierre Aubry, disparu le 22 octobre. Mais c’est d’abord sur d’autres traits de son caractère que je voudrais revenir.
Pierre Aubry, né en mars 1931 à Joinville, a toute sa vie résidé sur les bords du canal de Polangis. La ville était une référence sportive, et les sports de rivière y avaient comme le cheval ou les jeux collectifs y avaient leurs lettres de créances. Très sportif, Pierre Aubry goûte du rugby mais c’est en aviron qu’il fait ses preuves. Il devient champion de France d'aviron après-guerre et est sélectionné aux Jeux olympiques de 1952 à Helsinki, en Finlande.
Il ne pourra pas y participer, car la maladie l’a rattrapé : une poliomyélite lui provoque un handicap à la jambe, qui ne l’empêchera pas cependant de continuer à s’intéresser aux milieux sportifs. Il siège ainsi en tant que dirigeant dans les instances de la Fédération française de rugby.
À Joinville, une des grandes fiertés de la fin de son mandat de maire était d’avoir permis la reconstruction à l'identique du bâtiment de l'Aviron Marne et Joinville, sur l'île Fanac. Construit en 1883, Il avait été détruit par un incendie en octobre 2005 et sera refait en un temps record, inauguré à nouveau en juin 2007.
Peut-être parce que son infirmité lui faisait voir la vie autrement, Pierre Aubry était également très souvent vu avec sa famille : son épouse, toujours présente à ses côtés dans les moments nécessaires. Ses fils, Stéphane et Olivier, qui, chacun à leur façon – l’un dans la vie associative et culturelle, l’autre sur le terrain politique – ont accompagné son parcours sur les bords de Marne. C’est à eux trois que nous pensons.
Les obsèques de Pierre Aubry ont lieu mardi 4 novembre 2014 à 14 h 30 en l'église Saint-Charles-Borromée de Joinville-le-Pont, rue de Paris. Un livre d’or est à disposition du public, à l’Hôtel-de-Ville.