Tribune libre des élus de gauche de la liste Joinville en mouvement, parue dans « Joinville-le-Pont magazine » (juillet 2012).
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Cela fait désormais quatre scrutins de suite que la gauche est en tête lors d’élections à Joinville-le-Pont. La première fois, c’était lors des européennes de 2009. Les socialistes, le Front de gauche et Europe écologie – Les Verts totalisaient 40,1%, quand la droite sarkozyste se contentait de 35,5%.
Les régionales de 2010 apportaient une confirmation nette. La droite tombait à 32,1%, tandis que la gauche montait à 48,3% au premier tour, puis 56,3% au second. Les ténors de l’Ump escomptaient que ce serait un feu de paille, dans des élections intermédiaires.
Mais l’élection présidentielle allait apporter la preuve éclatante que la tendance continuait. Au premier tour, les trois candidats de gauche recueillaient 45,4%, tandis que les deux de la droite parlementaire se contentaient de 32,1%. Au second tour, François Hollande l’emportait en rassemblant 52% des électeurs Joinvillais.
Avec l’élection législative de juin 2012, çà devient une habitude : la gauche l’emporte une nouvelle fois. Profitant du recul des centristes, la droite se redresse certes par rapport à la présidentielle, mais ses 37% sont cependant en net retrait sur le score de 2007 (45,4%). Et surtout, les mouvements progressistes continuent d’avancer, frôlant même la majorité absolue avec 49,8% des suffrages, toujours sans compter l’extrême gauche.
Cette tribune a été écrite avant le second tour, qui verra probablement le succès national de l’ensemble des forces de la majorité présidentielle.
Mais, outre le net glissement à gauche, un autre point est à souligner. Joinville était traditionnellement plus à droite que la moyenne française. C’est maintenant l’inverse qui se produit depuis 2012.
On tirera deux enseignements de cette évolution. Le premier est que les Joinvillais ont envie d’un changement, qui se traduise par une politique efficace de redressement économique, de maîtrise des finances publiques et de solidarité sociale.
La seconde leçon est que la majorité municipale, affiliée à l’Ump, est aujourd’hui particulièrement en décalage avec les souhaits des Joinvillais. Incapable de mener à bien ses projets urbanistiques, comme le montre l’échec de la reconstruction du gymnase Pierre François, elle est coupée du contact avec les habitants et leurs associations. Les entreprises de production et les services publics désertent la ville. Au dialogue, le maire préfère toujours le rapport de force, l’autosatisfaction et la confrontation politique.
Cette politique est précisément ce que les électeurs de Joinville ont sanctionné depuis 2009, avec toujours plus de force.
Benoit Willot, Marc Verstraete, Marie-France Astégiani-Merrain, Yves Tamet et André Maizener.
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