Un bus nommé désir

A défaut de tramway, le seul projet de transport en commun significatif dans l'est du Val de Marne est un bus (partiellement) en site propre nommé TVM.

Mais une partie de la droite - les élus de Saint Maur - s'y opposent, au prétexte que le passage d'un bus dans le Vieux Saint Maur détruirait (ou presque) le quartier. Le 18 février, le conseil municipal de St Maur votait une nouvelle motion de refus du TVM et celui de Joinville lui emboîtait le pas.

Le 25 février, le préfet réunit les maires avec le Conseil général, le syndicat des transports régional (STIF) et la Ratp. Un consensus se dégage sur le projet de ligne présenté par le Conseil général, qui circulerait en site banalisé dans le Vieux St Maur, sur le pont du Petit Parc et avene Charles Floquet (entre Joinville et Champigny) avant de retrouver un site propre à la fourchette de Champigny.

Mais quand il réalise que, pour réaliser le projet, le préfet n'aura pas besoin de consulter la population de St Maur, le maire, Jean-Louis Beaumont (droite) s'insurge. Depuis, la polémique a repris de plus belle. Le 9 mars, de militants communistes manifestent à Champigny pour le bus. Le 10, Jean-Louis Beaumont fait distribuer un tract accusant le préfet de "baîlloner les saint mauriens". Le 11, Jacques Leroy, conseiller général (UMP) de St Maur Ouest, débaptise une rue du Vieux St Maur pour en faire une "avenue des sacrifiés de l'intercommunalité" car il considère que le TVM n'est qu'un des fléaux de la très virtuelle union entre St Maur et Joinville.

Un peu lassants, ces petits jeux à droite ne doivent pas faire oublier l'essentiel : pendant que le bus piétine, c'est tout le développement nos villes qui recule.