Malgré deux tentatives successives auprès de l’ancien et du nouveau maire, je n’avais pas réussi à faire d'Ingrid Betancourt une « citoyenne d’honneur » de la ville de Joinville-le-Pont. Mais le conseil municipal avait cependant accepté d’envoyer des messages aux autorités colombiennes.
Tout ceci est heureusement de l’histoire ancienne, et un « rassemblement du bonheur » est organisé jeudi 3 juillet 2008 devant le parvis de l'hôtel de ville de Paris à 17h, là où la photo d'Ingrid Betancourt a été déployée pendant des années.
Ingrid Betancourt, 46 ans, ancienne sénatrice de Colombie, a passé six ans et quatre mois aux mains de la guérilla colombienne des Farc.
Dans une déclaration faite juste après sa libération, elle a remercié « la douce France », où elle a passé une partie de sa vie et fait des études, rendant hommage à tous ceux qui l'ont soutenue. « Je suis Colombienne mais je suis Française, mon coeur est partagé (...) Je vais très vite être avec vous, je rêve d'être en France. »
Le portrait de l'otage avait été affiché au fronton de très nombreuses mairies, qui en avaient fait leur citoyenne d'honneur. Eygalayes, un village de 75 habitants dans la Drôme, avait même rebaptisé sa place centrale du nom d'Ingrid Betancourt.
En début de semaine, son portrait avait été hissé au sommet du Mont Blanc.