Lors des élections municipales, à Joinville comme ailleurs, les candidats de droite mettaient en garde les électeurs : « si vous choisissez la gauche, vous aurez une hausse des impôts ».
Un an après, qu’en est-il alors que tous les conseils municipaux viennent de voter leurs budgets et donc de décider de l’évolution des impôts locaux (taxes d’habitation, taxes foncières, taxe professionnelle) ?
Alors qu’il y a 25 villes dirigées par la gauche contre 20 par la droite (1 centriste, 1 sans étiquette), 8 villes ont une très forte hausse des impôts avec un taux relevé de plus de 4%, s’ajoutant à la révision des bases fiscales (2,5%). Parmi elles, 7, dont Joinville-le-Pont, ont un maire de droite, dont les villes qui affichent les records d’augmentation des taux : 10% à Maisons-Alfort, 9,79% à Saint Mandé et 4,6% à Joinville. Une seule ville de gauche, Gentilly se joint à ce groupe.
Parmi les 17 villes qui ne modifient pas leurs taux, on compte 9 villes de gauche, contre 7 de droite et une centriste.
Un exemple intéressant, celui de Créteil. Le maire, le socialiste Laurent Cathala, avait proposé d’augment de 1% ses taux. Au cours du débat d’orientation budgétaire, certains opposants mettent en avant la difficulté économique que vivent les habitants. Après une suspension de séance, la majorité municipale décide d’écouter les suggestions de l’opposition. Les taux ne bougeront pas…
Comme quoi, un débat budgétaire de qualité est possible. Dommage que le maire de Joinville n’en ait pas voulu.
En conclusion, on remarquera que, sans démagogie, bien des villes de gauche réussissent à freiner la progression des impôts, tandis que la droite n’affiche pas la même rigueur.