Comme je l’annonçais dans un article du 5 mars 2009, Fin de la 7ème circonscription du Val de Marne ?, la moins peuplée des 12 circonscriptions du Val de Marne (90 325 h des cantons de Champigny sur Marne Ouest, Joinville le Pont, Nogent sur Marne et Saint Maur des Fossés Ouest) devrait être supprimée.
C’est du moins ce qu’annonce le quotidien Le Monde (12/04/2009) et que confirment à sa suite plusieurs autres journaux, dont Libération et Le Figaro. Le site internet du Monde met en ligne la carte des circonscriptions appelées, selon lui, à disparaître.
Le Monde indique que, sur les 33 sièges supprimés en France, 23 seraient tenus par la gauche et seulement 9 par la droite. Le parti socialiste, qui dénonce la mis en place d’un « bouclier électoral », calcule, sur la base des cartes qui lui ont été fournies par le secrétaire d’État aux collectivités territoriales Alain Marleix, que 23 circonscriptions ayant des députés de gauche seraient touchées par le redécoupage contre 10 à droite. En outre, parmi les 33 nouvelles circonscriptions à créer, 9 sont promises à la gauche contre 24 à la droite.
Alain Marleix réagissait en assurant que « ce redécoupage serait une opération politiquement blanche » et indiquait que, « en l'état actuel du projet, 18 circonscriptions de gauche et 15 de droite seraient touchées ». Mais il se refuse à en donner la liste de manière officielle.
La députée du Val de Marne et ancienne ministre chiraquienne, Marie-Anne Montchamp, (Ump), fait donc partie des rares élus de droite dont le siège est menacé.
Candidate dissidente aux municipales à Nogent-sur-Marne en 2008, et alors battue par le maire sortant, Jacques Martin (Ump), elle déplore dans Le Figaro (13/04/2009) que « les partis en profitent pour faire le ménage dans leurs rangs » et que « le redécoupage soit transformé en commission d'investiture à charge ». La députée explique qu’elle a proposé un « découpage alternatif », à savoir la fusion de la première et de la septième circonscription ; elle n’ignore cependant pas que les deux réunies seraient bien plus peuplées, avec près de 181 000 habitants, que le maximum admissible au vu des règles fixées par le conseil constitutionnel pour que l’écart entre le nombre d’habitants au sein d’un même département ne soit pas excessif, soit 131 000 habitants.
Selon le quotidien, un proche de Marie-Anne Montchamp (non identifié) déplore : « Mais dans le Val-de-Marne, on a toujours eu un faible pour Petits Meurtres entre amis. »
La carte publiée par Le Monde des circonscriptions menacées