Le Syndicat d'initiative de Joinville-le-Pont a été créé, en tant qu’association, le 1er mars 1931. À l'époque les statuts précisaient : « les dames peuvent faire partie du syndicat mais pas du conseil d'administration ». Depuis, elles ont pris leur revanche, puisque l’une d’entre elle préside l’association depuis 2007, Chantal Collin tandis que la majorité du bureau est féminine.
Ce n’est certainement pas cette féminisation qui a irrité la majorité municipale, mais peut-être la proximité de certains de ses dirigeants avec l’équipe de l’ancien maire, Pierre Aubry, même si l’activité de l’Office de tourisme syndicat d’initiative (OTSI, le nouveau nom) est bien éloignée de toute action politique.
Le maire, Olivier Dosne a donc décidé de municipaliser l’OTSI. L’opération se passe en plusieurs temps. D’abord, le budget 2009 supprime la maigre subvention municipale (350 euros). Ensuite, toutes les prestations de reprographie sont suspendues ; pour présenter son bilan annuel, l’OTSI devra faire appel à son partenaire du Perreux…
Après, sans aucune discussion ni préavis, le temps de travail de l’hôtesse mise à disposition est réduit, de 80% à 40% d’un temps plein. L’assemblée générale statutaire de l’association, traditionnellement réunie en maire doit déménager : aucune salle n’est mise à sa disposition. Un hôtelier hébergera l’AG le 28 mars 2009. Ce jour-là, les 55 adhérents présents sont informés par Jeannine Chéry, adjointe au maire, que l’OTSI devra quitter les lieux et cesser son activité mais que les membres « ont le droit de créer une autre association. »
Pourtant, le bilan 2008 de l’OTSI montre que l’association est active avec ses 110 adhérents. En 2008, elle a reçu 1250 visiteurs, géré 1200 courriers et 1500 courriels. Elle a organisé des activités en partenariat avec d’autres associations locales, les Deux rives et RLBM. À 5 reprises, l’OTSI a été lauréat départemental du concours « Accueil et sourire », la dernière fois en en 2007.
Pour la majorité municipale, l’important n’est pas là : « le tourisme, c'est une affaire de professionnels ». Et seuls les employés municipaux auraient cette qualification.
Pour Chantal Collin, la municipalisation « entraînera des frais supplémentaires en plus de la suppression des services aux adhérents ». Elle regrette qu’il n'y ait pas de possibilité de maintenir la création de lien social, que faisait l’OTSI au travers de ses randonnées, sorties, visites et autres conférences.
Le 7 avril, le conseil municipal a voté une modification unilatérale de la convention liant la mairie à l’OTSI. On avait même oublié d’informer la présidente de l’association du contenu de la convention qu’on lui demande de signer.