Tribune libre des élus de la liste Joinville en mouvement pour le magazine municipal de Joinville-le-Pont, juin 2009.
Avec ses 140 policiers en janvier 2009, le commissariat de Nogent sur Marne, se situe avant dernier en effectifs dans notre département, juste derrière Chennevières ainsi qu’au sixième rang des moins bien dotés en Île de France.
La circonscription à laquelle Joinville est rattaché compte en effet un policier pour 684 habitants, quand d’autres communes du département en ont un pour 400, et même un pour 300 dans certaines villes des Hauts de Seine.
Pourtant, le taux de criminalité de la commune n’est pas particulièrement bon et depuis le début de l’année, les braquages de magasin se multiplient. Une parfumerie, rue de Paris, en est ainsi a sa sixième attaque en quelques mois. Un mardi ordinaire du mois de mai, un garagiste a reçu quatre véhicules fracturés dans la nuit précédente.
La présence des agents de la police nationale est insuffisante, chacun le constate, et malheureusement les délinquants le savent.
Il y a certes notre police municipale. Il faut cependant regretter qu’elle semble, de plus en plus, se disperser et s’éloigner de sa mission de surveillance de proximité. Ainsi, au cours du conseil municipal du 7 avril 2009, la majorité municipale a décidé de la faire intervenir dans les réseaux de transport, là où c’était le mandat des agents de la Ratp et de la police nationale.
De plus, le maire a fait voter une convention dont l’article 4 prévoit que les agents de police municipale sont susceptibles de porter une arme. Équiper d’armes à feu notre police communale serait non seulement fort coûteux, mais encore extrêmement dangereux pour les policiers eux-mêmes.
L’installation en mai d’un comité de prévention de la délinquance est une excellente chose, les élus de gauche y participeront activement. Mais ce n’est pas suffisant pour assurer la sécurité au quotidien de nos concitoyens qui vivent, circulent ou travaillent à Joinville.
Il est donc urgent d’agir pour que les forces de sécurité d’État réoccupent le terrain qu’elles n’auraient jamais dû abandonner dans notre ville, qui comptait autrefois une gendarmerie et un poste de police.
Marc Verstraete