L'historienne Madeleine Rebérioux vient de décéder le lundi 7 février. Elle avait travaillé principalement sur le socialisme, le syndicalisme et la classe ouvrière. Elle présidait Société d'études jaurésiennes qui publie les écrits de Jean Jaurès aux éditions Fayard (17 volumes à paraître d'ici 2008).
Présidente de la Ligue des droits de l'homme de 1991 à 1995 Madeleine Rébérioux fut aussi une militante dans le territoire de notre département : communiste et anticolonialiste, elle participe à la constitution d'un comité contre la guerre d'Algérie alors qu'elle est professeur d'histoire au lycée Marcellin-Berthelot de Saint-Maur en 1955. Elle est témoin direct des événements du 17 octobre 1961 à Paris. Elle cosigne un appel à " la condamnation de la torture durant la guerre d'Algérie ". Réussissant Conjuguant recherche et engagement politique, elle fut aussi enseignante après mai 1968 à l'université nouvelle de Vincennes. Directrice de la revue le Mouvement social, Madeleine Rébérioux avait diffusé le concept de citoyenneté sociale, particulièrement précieux en ces temps de remise en cause de nombreux pans de notre protection collective.
Depuis plusieurs années, Madeleine Rébérioux s'était engagée avec force pour la paix en Palestine.