Ce que toutes les villes, même les plus pauvres, sont capables de faire, la ville de Saint Maur prétend ne pas être en mesure de le réaliser.
Plutôt que d’effectuer des travaux de réhabilitation longtemps retardés sur quelques tours Hlm du Pont de Créteil, le député maire de Saint Maur des Fossés, Henri Plagnol (Ump) a préféré vendre son parc social.
Le conseil d’administration de l’OPHLM de la cité de la boucle de la Marne, présidé par le premier adjoint, Jacques Leroy (Ump), s’est réuni le 23 octobre 2008 pour arrêter le nom du repreneur des résidences du Pont de Créteil (la société Immobilière 3F) et décider la liquidation totale des autres immeubles.
Malgré la brièveté du délai, plus de 80 personnes ont répondu à l’appel lancé vendredi soir par les élus du groupe de gauche Saint-Maur Solidaire. Les locataires étaient un peu abasourdis d’être vendus sans même en avoir été informés.
La vente des résidences du Pont de Créteil, et la liquidation totale de l’OPHLM, est complète contradiction avec les engagements de campagne de Henri Plagnol. Pour le socialiste Philippe Rosaire, « elle annonce des désengagements bien plus douloureux encore. »
Saint Maur était déjà le bonnet d’âne du logement social dans l’est parisien. L’arrogance anti-sociale de certains élus semble n’avoir aucune limite.