Le conseil syndical du Syndicat des eaux d’Île de France (SEDIF), a voté le 11 décembre 2008, à une large majorité (88 contre 54), la reconduction de la délégation de service public comme mode de gestion du service public de l’eau pour les 144 communes de la couronne parisienne qui y adhèrent, dont Joinville.
La minorité, composée principalement d’élus de gauche et de quelques centristes, préférait un mode de gestion en régie directe.
Ce sont 68 délégués de droite qui ont demandé que le vote se fasse à bulletin secret, une procédure pour le moins curieuse pour une décision qui méritait au contraire que tout le monde sache qui votait quoi.
Selon la coordination EAU Île de France, qui avait présenté une pétition de 700 élus (dont moi) qui revendiquaient le retour en régie directe, ce système de vote « aura permis peut-être aux délégués les moins courageux, ou à ceux qui s'étaient engagés à voter contre, de se désavouer et d'échapper à la vindicte de leur parti ou de leurs électeurs. »
La coordination considère qu’il y a une urgence : la baisse des tarifs « le trop perçu par Veolia, estimé a minima à 40 millions d’euros par an, soit plusieurs centaines de millions d’euros pour les dix dernières années, doit être restitué au SEDIF et permettre une baisse significative des tarifs dès 2009. »
L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir défend une position proche, demandant d’en « finir avec une facture abusive » et estimant « qu'il est possible de réaliser des économies de plus de 50 millions d'euros dans le cas d'une régie publique », selon ses déclarations à l’AFP (10/12/2008).