Le 4 avril 2008 un jeune malien, Baba Traoré, meurt après avoir tenté d’échapper à un contrôle policier à la gare RER de Joinville-le-Pont. Il était venu en France pour donner un rein à sa sœur, malade, puis était resté après l’expiration de son visa. Il se noie près du pont de Joinville, où une plaque a été apposée à sa mémoire.
Le réalisateur José Chidlovsky et le scénariste Rabeha El Bouhati tournent un film au titre provisoire : « Le Journal de Sans Papiers ».
Rabeha El Bouhati a été marqué par la noyade : « Nous nous sommes posé la question : qu'est-ce qu'on peut faire ? Et nous y avons répondu : un film militant » (La Dépêche 30/12/2008).
Mais pour José Chidlovsky, ce n’est « pas un film sur les sans-papiers, mais avec les privés de papiers. Ils sont coauteurs du film, avec un contrat de coauteurs. Ce sont des gens pour qui nous sommes incapables d'empathie parce que nous ne les voyons. Ils sont exclus de la qualité de citoyen. Ce sont eux qui racontent leur histoire, la honte de leur condition, la peur qu'ils ressentent ».
Le long-métrage est tourné à la fois à Toulouse et à Paris.