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Joinville-le-Pont au jour le jour

Joinville-le-Pont au jour le jour

La vie locale sur les bords de Marne


En souvenir de l'arbre de Judée de Joinville

Publié par Benoit Willot sur 2 Juillet 2006, 23:00pm

Catégories : #environnement

Les choses de la nature provoquent bien des désagréments aux hommes. Les animaux sauvages ne tiennent pas en place et n’hésitent pas à se nourrir avec leurs proies traditionnelles. Les animaux en cage exigent des soins. Et les arbres empêchent la poussée du béton.

Observons donc quelques unes des « solutions » récemment trouvées dans différents endroits du monde pour civiliser enfin cette nature si indocile.

En Bavière (Allemagne), pour le première fois depuis 170 ans, un ours – baptisé Bruno – avait osé franchir la frontière suisse, venant du Haut Adige italien. Il aurait consommé « deux dizaines de moutons et de nombreuses volailles », un véritable crime, qui explique qu’on a abattu cet animal. Mais par contre, il va être immortalisé sous la forme d'une peluche produite à 2.000 exemplaires (49,90 euros, en vente sur Internet).

À Paris, l’Aquarium du Trocadéro vient de rouvrir. Il est le plus cher du monde, avec une entrée à 25 euros. Mais il a aussi la particularité de ne pas être trop encombré de poissons. Un Ciné Aqua, partiellement ouvert, permet de voir des films ayant un rapport plus ou moins proche avec les animaux aquatiques. Le zoo de Vincennes suit d’ailleurs la même voie : on l’a soulagé de la moitié de ses pensionnaires, même s’il est prévu que certains (mais pas tous) reviennent après de longs travaux.

À Joinville, la place de la mairie (nommée Georges Defert, du nom de celui qui construisit l’hôtel de ville) fait également très fort. Pour un installer (pour quelques années) une maison de la presse, on a coupé deux arbres et supprimé quantité de fleurs. La cabane de chantier n’étant pas du meilleur effet, il a paru sage à certains de la décorer. Un joli panneau « paysage de Marne, avec arbres et fleurs » va donc remplacer les arbres et fleurs. Quant à la vue sur la Marne, l’imposant et inesthétique bâtiment municipal l’avait déjà largement obstruée.

Comme j’aimais bien l’arbre de Judée qui occupait l’espace avant le nouveau commerce, je vous livre un petit extrait d’un texte romantique.

C'est un arbre tout rose, et sans feuilles d'abord, 

Un tout harmonieux que rien autre n'égale. 

Ses longs rameaux, groupés dans un parfait accord, 

Ont l'air de supporter des roses du Bengale.

Théodore de Banville (1823-1891), L’Arbre de Judée, in Les Stalactites (1844).

 

 Un arbre de Judée

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