Les positions des élus de Joinville quant au référendum sur la constitution européenne sont en train de commencer à émerger. Les deux élus communistes sont - sans surprise - pour le non. Les deux socialistes sont pour le oui, comme la majorité des militants de la commune, du département ou de la région ; les socialistes mènent d'ailleurs une campagne active : présence sur les marchés, affichage, organisation d'un débat... L'UMP Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'Etat aux handicapés (élue députée en 2002) invite, le 19 mai, Valéry Giscard d'Estaing en mairie de Joinville. Mais de nombreux adhérents professent l'opinion contraire. L'UDF reste discrète et le Front national est, comme ailleurs en France, invisible.
Michel Laval, conseiller écologiste, arbore le pin's du Non et fréquente les meetings de la gauche opposée au traité. C'est d'ailleurs cette question qui semble l'avoir écarté du Mouvement écologiste indépendant, le mini-parti d'Antoine Waechter dont il était, il y a quelques semaines encore, vice-président. Il faut dire que ce dernier avait annoncé, en février que les quelques 200 adhérents de sa formation s'étaient prononcés pour le Oui comme il le souhaitait. Après protestations et recomptage, il s'avérait qu'il n'y avait pas de majorité : moins de la moitié des inscrits s'étaient prononcés, et ils s'étaient également partagés... Pour écarter ses rivaux, Waechter faisait voter une motion de censure contre lui-même et son équipe, puis se faisait réélire. Dans les dictatures sud-américaines, on appelait çà un "auto-golpe" mais il est vrai que ces liders-là ne perdaient pas leurs référendums.
"Oui Non", oeuvre du sculpteur suisse Markus Raetz.
Tout dépend du sens du regard...