Réuni 26 mai 2009, le conseil municipal de Joinville-le-Pont a eu à débattre notamment du devenir de l’Office de tourisme. Enfin, débattre, c’est beaucoup dire. Car aux questions posées, les élus de l’opposition n’ont pas eu de réponse.
Qu’est-ce qui motive le retrait brutal de l’activité touristique confiée à l’actuelle association OTSI, présidée par Chantal Colin ? Quelle est la politique touristique de la municipalité ? Que vont devenir les activités pour le public joinvillais ou non joinvillais organisées par le syndicat d’initiative ? Et combien la nouvelle organisation va-t-elle coûter ?
On a dû se contenter des formules générales et creuses : il faut P.R.O.F.E.S.S.I.O.N.A.L.I.S.E.R…. Pour la politique touristique, on verra plus tard. Pour le coût, on le saura le jour où un budget sera établi. Pour l’instant, il est urgent de voter sans savoir, et sans écouter même le point de vue de la grosse centaine de membres d’une association qui dépasse les trois-quarts de siècles, aujourd’hui vouée à la disparition.
Ce qui est clair, c’est que l’Office de tourisme, qui fonctionnait grâce à des bénévoles, va devoir disposer d’un directeur, un fonctionnaire rémunéré.
C’est tout de même étrange d’entendre un maire Ump assurer que seuls les agents publics peuvent être « professionnels ». Bien sûr, ce nouveau poste coûtera cher, conduisant à un budget bien supérieur pour l’Office de tourisme, avec des prestations moindres.
Quand aux méthodes, revenons sur un incident de début de séance. Je faisais remarquer qu’il y avait une erreur dans le texte du compte rendu du conseil d’avril 2009 : une délibération concernant ledit Office de tourisme n’avait pas été soumise au vote par le maire. Et bien, au lieu de rectifier (et pourquoi pas, de faire effectivement voter le texte), on m’a répondu qu’il s’agissait d’un « vote bloqué » : en adoptant un texte complètement différent (convention entre la ville et l’OTSI) on aurait, implicitement, accepté une décision sur le classement de l’Office de tourisme (une étoile au lieu de deux). Belle preuve d’un mépris total pour les procédures, qui sont la marque même de la démocratie.
J’ai saisi le préfet de cet incident inédit.