Parmi les multiples syndicats intercommunaux auxquelles les villes de proche banlieue adhèrent, le Sipperec s'occupe de l'électricité - de fait, il est géré par EDF. Son rapport annuel pour 2004 déborde d'autosatisfaction, mais en cherchant un peu on trouve quelques informations importantes.
Le responsable d'EDF écrit que "2004 a marqué une forte secousse pour le concessionnaire EDF" ; en éffet, l'ouverture du marché à la concurrence n'est pas négligeable. La privatisation, attendue en 2005, risque d'amener des remous encore plus fort.
Ce sont surtout les remous de la situation économique et sociale que l'on retrouve dans les chiffres. Ansi le nombre de client se voyant imposer le service minimum d'électricité explose, passant entre 2003 et 2004 de 15.050 à 23.643 pour les 3 départements de la petite couronne (+57%). Selon le SIPPEREC, l'explication serait à rechercher dans "le changement de régime d'indemnisation du chômage, qui a conduit à mettre en difficulté financière certaines familles".
C'est la loi du 1er décembre 1988 relative au revenu minimum d'insertion, qui a posé le principe du maintien de livraisons minimales aux personnes en difficulté : en effet, en « cas de non-paiement des factures, la fourniture d'énergie, d'eau ainsi que d'un service téléphonique restreint est maintenue jusqu'à ce qu'il ait été statué sur la demande d'aide ». Auparavant, ces services étaient purement et simplement coupés.
Autre chiffre éclairant, l'indice de staisfaction des clients du SIPPEREC. Il baisse d'un demi point chaque année, passant de 83,7% en 2002 à 83,2% en 2003 et 82,5% en 2004. Notons également qu'il est inférieur de 2 points à la moyenne nationale. Pour notre zone, administrée par le bureau EDF de Saint Mandé, il est encore plus bas, à 81,8% et c'est pour lui que la baisse est la plus accentuée.