Nous commençons avec cet article un premier éclairage sur les enjeux du scrutin pour le parlement européen, qui se tient le 7 juin 2009. Il s’agira de la septième assemblée élue au suffrage universel depuis 1979, car avant, les eurodéputés étaient désignés par les chambres nationales. Ce sera la première fois que le vote se fera à 27, après l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie. La France élira 72 députés, six de moins qu’il y a 5 ans, en application du traité de Nice.
C’est l’abstention qui a été la principale gagnante du scrutin européen de 2004. Avec moins de 43% de votants en France, le scrutin européen a enregistré le record d’incivisme lors des élections nationales en France. Mais, après un premier vote, il y a trente ans, qui avait intéressé le public (plus de 60% de votants), le déclin a été pratiquement permanent, avec juste un petit sursaut en 1994 : le premier vote après la chute du mur qui coupait l’Europe en deux a vu plus de la moitié des électeurs français se prononcer.
La réforme du scrutin, appliquée en 2004, avec la création de circonscriptions interrégionales supposées rapprocher les élus des citoyens semble avoir eu l’effet inverse, en rendant un peu plus compliqué la compréhension des enjeux par les citoyens.
Pour le 7 juin 2009, les sondages ne laissent pas espérer un score bien meilleur. Espérons toutefois que le rôle renforcé du parlement de Strasbourg attirera un peu plus de monde dans les bureaux de vote.
Joinville-le-Pont vote toujours plus que l’ensemble de la France. La différence était de 2,4% en 2004. Mais, depuis 1999, les non-votants sont également majoritaires. Mais Joinville a moins participé que l’ensemble européen…
| Taux de participation | ||
Scrutin | Europe | France | Joinville-le-Pont |
2004 | 45,5% | 42,8% | 45,2% |
1999 |
| 46,8% | 48,0% |
1994 |
| 52,7% | 55,2% |
1989 |
| 48,8% | 51,2% |
1984 |
| 56,7% | 60,1% |
1979 |
| 60,7% |
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