À l’occasion de la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, dimanche 27 avril 2014, il est utile de se souvenir de Thérèse Kouznietzoff, décédée le 23 décembre 2013.
Née en 1919 de parents roumains, naturalisés français en 1930, Thérèse Litman, épouse Maurice Kouznietzoff, un employé de bureau arrêté à Paris dans la seconde grande rafle qui touche les juifs de la capitale, onze mois avant la rafle du Vel d'Hiv, le 20 août 1941. Interné à Drancy, déporté à Auschwitz le 22 juin 1942, il fait partie des 29 survivants sur les 999 personnes qui composèrent son convoi.
Thérèse Kouznietzoff est arrêtée sur dénonciation le 14 juillet 1944, alors qu’elle se rendait à une manifestation patriotique place de la République. Elle également internée à Drancy, puis déportée par le dernier convoi à quitter le camp parisien pour Auschwitz le 31 juillet 1944. Thérèse compte 283 rescapés sur les 1300 personnes de son convoi en avril 1945.
Nommée membre de la Commission nationale des déportés et internés politiques en 1998, Thérèse Kouznietzoff a été décorée de l’ordre du mérite, secrétaire générale de la section de Joinville-le-Pont de l’Association des déportés internés, résistants et patriotes (ADIRP). Elle est également restée secrétaire générale de l’ADIRP Val de Marne jusqu’à la dissolution de cette association, en novembre 2013.
C’est l’ancien président du conseil général du Val-de-Marne, Gaston Viens, lui aussi résistant et ex-maire d’Orly, qui lui a rendu hommage, estimant que « Thérèse était une grande dame, fragile, mais forte. »
Toute menue, elle témoignait chaque fois qu’on la sollicitait dans les écoles et participait à toutes les manifestations du souvenir, avec sérieux, mais en apportant à chaque fois un sourire qu’on sentait plein d’espoir.