L'article de l'Humanité, quotidien communiste, consacré à la disparition de Guy Gibout (26/11/2009)
Guy Gibout, ancien maire communiste de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), est décédé, lundi, après une douloureuse maladie. Né en 1933 à Ascq (Nord), il commence sa vie professionnelle comme tourneur à Champigny-sur-Marne où, très vite (en 1954), il adhère au PCF, dont il devient membre de la direction de la fédération de Seine-Sud, puis du Val-de-Marne.
Pendant la guerre d’Algérie, il assume la rédaction du journal clandestin Soldats de France. Guy Gibout devient journaliste et est nommé rédacteur en chef des deux hebdomadaires communistes publiés dans le département (le Réveil du Val-de-Marne et les Nouvelles du Val-de-Marne). Après la disparition de ces deux titres, il intègre l’Humanité, dont il sera directeur des ventes, directeur de la cité internationale de la Fête de l’Humanité, puis plus tard, journaliste de l’édition du Val-de-Marne.
Dans son itinéraire politique, on le voit élu conseiller municipal PCF de Champigny-sur-Marne, fonction qu’il occupera de 1959 à 1965. Il s’installe ensuite à Joinville-le-Pont, dans la cité Rond-Point. C’est dans cette ville qu’il se présente sur la liste d’Union de la gauche en décembre1975, lors d’une élection partielle à la suite du décès du maire (divers droite) Georges Defert. En 1977, il est élu maire. Il sera réélu lors d’un scrutin partiel en 1978. En 1983, il est battu aux municipales par Pierre Aubry (divers droite). Il mettra alors ses capacités au service de son mandat d’élu d’opposition. Ce passionné de vélo se consacrera notamment à la défense de l’environnement menacé par le projet de doublement de l’autoroute A4. Il devient maire honoraire en 2004. Très critique sur l’évolution du PCF, il participe en 1996 à la publication de journaux d’opposition interne. Il démissionne du PCF en 2000, en désaccord avec la mutation du PCF et avec ce qu’il considérait comme « la liquidation de l’Humanité en tant que journal du parti ». Il conservera cependant d’excellentes relations avec l’équipe de « son » journal. En 2001, il est l’un des fondateurs de l’association Reconstruction du PCF.
Dans une lettre à son épouse, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, s’associe à la douleur de la famille et rend hommage au journaliste et à l’élu « apprécié de ses concitoyens, acteur du développement de sa commune et du département ».
Dominique Bègles