Le maire de Joinville, Henri Vel-Durand (1867-1928), greffier, décède en cours de mandat. Il avait été élu en 1919, puis réélu en 1925, sur une liste classée à droite. Avant la désignation de son successeur, une élection partielle doit être organisée pour compléter le conseil municipal.
Né le 19 septembre 1876 à Sully-sur-Loire (Loiret), Georges Roger est le fils d'un menuisier. Il travaille comme plombier à la Compagnie du gaz de Paris (selon de Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, de jean Maîtron, qui publie une notice sur lui). Peut-être s’agit-il de Roger, un prisonnier de guerre, rapatrié et démobilisé le 9 mars 1919, qui apparaît dans un état nominatif du personnel titulaire de cette entreprise. La Compagnie du gaz de Paris sera incluse dans GDF après la seconde guerre mondiale.
Il est membre de la SFIO, la formation socialiste née en 1905 et qui vient de subir, en 1920, le départ d’une majorité de ses membres qui ont fondé le parti communiste (PCF).
Le 7 octobre 1928, Georges Roger devient le premier élu socialiste de Joinville-le-Pont en remportant le scrutin partiel. Henri Durande (1875–1951), serrurier, membre de la majorité municipale, devient maire.
Quelques mois plus tard, lors des élections municipales générales des 5 et 12 mai 1929, une liste du Groupement des gauches républicain est constituée. Elle est conduite par un radical, Georges Émile Briolay (1863 – 1940), tapissier, qui devient maire.
La liste est composée de onze radicaux-socialistes, dix socialistes indépendants et six socialistes SFIO. Quatre d’entre eux, dont Georges Roger, entrent au conseil. Elle s’oppose notamment à une liste communiste, conduite par Roger Benenson (1900 – 1945), ouvrier mécanicien, militant communiste, député de Seine-et-Marne, mort en déportation.
Les autres élus socialistes sont Armand Bureau, ébéniste, né en 1878, militant SFIO ; Marcel Couillard, représentant de commerce, né en 1892 et François Galabert, représentant de commerce également, né en 1885. Rappelons qu’à ce moment le suffrage et le droit d’être élus sont réservés aux hommes Français, âgés de plus 21 ans.
Cependant, la municipalité d’union ne durera pas tout le mandat puisque Armand Bureau, Georges Roger et Marcel Couillard, démissionnent du conseil en octobre 1934.
Lors des élections municipales de 1935, trois listes de gauche et de centre gauche se présentent : Georges Émile Briolay (radical), Robert Derivière (SFIO) et Robert Deloche (PCF, futur maire de Joinville le Pont). C’est la liste de droite, conduite par Léon Lesestre qui remporte 25 des 27 sièges. Ce dernier est élu maire et le reste jusqu’à la Libération, le 25 août 1944.