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Joinville-le-Pont au jour le jour

Joinville-le-Pont au jour le jour

La vie locale sur les bords de Marne


1920 : les socialistes joinvillais deviennent communistes

Publié par Benoit Willot sur 16 Décembre 2010, 00:09am

Catégories : #Histoire politique de Joinville

Le congrès de Tours de la SFIO s’est tenu du 25 au 30 décembre 1920. C’était le 18ème congrès national de la Section française de l’Internationale ouvrière, fondée en 1905. Il se conclut par la scission entre les partisans de l’Internationale communiste, majoritaires, qui deviendront le Parti communiste français et les adversaires des 21 conditions posées à l’adhésion, qui maintiendront une SFIO. Au niveau national, il y eut 3208 voix pour rejoindre la 3ème internationale, et 1022 voix contre.

À Joinville-le-Pont, selon le quotidien l'Humanité (17 janvier 1921), la section socialiste aurait adhéré unanimement au Parti communiste. Mais, un mois plus tard, le même journal signale la démission d'un militant important.

D’après le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (dirigé par Jean Maîtron), la section socialiste avait 62 cotisants en décembre 1919 et 75 au premier semestre 1920. En 1921, le Parti communiste comptait toujours 75 adhérents.

Le secrétaire de la section communiste de Joinville-le-Pont était en 1921 Maurice Boutier. Né le 2 décembre 1890 à Charleville-Mézières (Ardennes) fils d’un employé des chemins de fer, Maurice Boutier était serrurier. Il résidait toujours à Joinville en 1930. Le trésorier de la section était en 1920 Lorris.

Lors des élections municipales des 30 novembre et 7 décembre 1919, une liste socialiste SFIO s’était présentée sous la conduite d’André Blocher, instituteur et ancien combattant, né en 1886. Les candidats SFIO recueillent en moyenne 500 voix au premier tour, sur 1 660 suffrages exprimés et 502 au second, sur 1 462 suffrages. Aucun d’entre eux n’est élu. André Blocher continuera une action publique, mais sans s’afficher comme membre d’un parti. Président de l’association républicaine des anciens combattants (ARAC) de la commune, André Blocher devient tête de la liste d’union de la gauche au second tour des municipales de 1935, mais il est battu de justesse par Léon Lesestre (divers droite). André Blocher est élu conseiller municipal après la Libération, le 29 avril 1945.

Une section socialiste se reconstitue rapidement avec notamment Georges Roger, plombier à la Compagnie du gaz de Paris, né en 1876. Il sera le premier élu de gauche à rejoindre le conseil municipal à la faveur d’une élection municipale partielle le 7 octobre 1928. Parmi les socialistes des années 1920 figuraient Victor Hochet, Julien Cerignan, Claude Noizat, Armand Bureau, Marcel Couillard ou François Galabert, Les trois derniers furent élus conseillers municipaux, en compagnie de Georges Roger, dans une municipalité de centre-gauche élue en 1929 avec Georges Briolay (radical).

Parmi ceux qui rejoignirent le parti communiste figuraient le syndicaliste Benoît Bayard, créateur de la cantine coopérative de la Monnaie de Paris et Roger Benenson, futur député de Seine et Marne, mort en déportation, qui travaillait à l'usine des eaux, et s’occupait alors des jeunesses communistes.

Dans les jours suivants, nous publieront quelques portraits de socialistes Joinvillais des époques anciennes.

 

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