Un ancien haut lieu de la vie culturelle joinvillaise devait - de par la volonté du maire - disparaître du patrimoine communal. Il y a 25 ans, le cinéma Le Royal et le centre socioculturel Jacques Prévert (tous deux boulevard du maréchal Leclerc, dans les Hauts de Joinville) formaient un couple dans lequel évènements et activités régulières se succédaient. Il accueille encore aujourd'hui quelques activiés de loisirs
Dès son arrivée à la mairie en 1983, Pierre Aubry a mis en vente (pour une bouchée de pain : 700.000 francs, soit 110.000 euros) Le Royal et ses nombreux locaux annexes (appartement, loges, espaces techniques), avant de réaménager - à grands frais - la salle des Congrès pour recréer un cinéma.
Le 29 mars 2005, le conseil municipal a pourtant refusé, contre le maire, de vendre le bâtiment. Ce n'est pas le prix proposé, 565.000 euros, a choqué la majorité de droite, bien qu'il soit nettement inférieur à l'estimation des domaines (609.796 euros). Ce n'est pa non plus une improbable insurrection contre le dépeçage du patrimoine et de l'action culturelle continue.
Non, ce qui en a choqué beaucoup, dans les divers groupes de droite, c'est le flou du projet (un centre de formation informatique) et plus encore l'origine des acheteurs. Un maire adjoint a dit qu'ils seraient kabyles ; une conseillère municipale dit avoir peur qu'ils ne transforment l'immeuble en "mosquée".
L'ancien centre socioculturel Jacques Prévert, bd du ml Leclerc